Est-ce qu’un jour Whedon va réussir à mener à terme une série de sa propre création (on met de côté donc Buffy…) ?
Après l’échec transformé en objet culte, Firefly où le monsieur mélangeait habilement SF et Western, qui sous la pression des fans, avait réussi à voir produire sa conclusion sous forme de long-métrage ciné, c’est au tour de Dollhouse de faire les frais de la dure loi de l’audience. Pressé d’accélérer son script en deux saisons de 13 épisodes, il faut bien admettre que beaucoup de l’intrigue et des personnages ne se voient pas approfondis comme ils l’auraient mérité.
Parce qu’en soi, Dollhouse, même s’il ne révolutionne le tv-show en terme de narration ou de mise en scène, partait pourtant d’un pitch intéressant en termes d’anticipation. Conspiration, contrôle des masses et apocalypse par la technologie in-maîtrisable, pas mal de thèmes qui passent pourtant totalement inaperçu pendant la majeure partie de la première saison, qui ressemble plus à du sous-Alias qu’à autre chose. D’où certainement la difficulté de trouver son public, surtout alors que les shows tv sont de moins en moins suivis outre-Atlantique.
En l’état donc, on peut aisément faire l’impasse sur Dollhouse, surtout qu’il y a certainement pléthore d’autres séries bien plus hype qui vous tendent les bras. Mais ça serait néanmoins rater une trame scénaristique plus qu’intéressante dans ce qu’elle soulève (le personnage du sénateur « Doll » dans la saison 2, placé comme un pion à la tête du pays est un joli clin d’oeil aux années Bush par exemple), et dans l’idée qu’il est fort probable qu’un jour nous découvrions que le cerveau n’est finalement qu’un gros ordinateur super complexe, mais néanmoins programmable.
On retiendra donc d’ailleurs surtout les deux épisodes spéciaux en fin de saison, qui donnent toute l’amplitude et le recul sur ce vers quoi Dollhouse aurait certainement dut se diriger si la série avait eu plus de temps pour poser son intrigue. Et ne pas se perdre sur plus de la moitié de ses épisodes dans des histoires « one-shot » à la sous-Alias, censés rameuter un public plus large, mais qui ont au contraire fait perdre une certaine crédibilité au show.
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